Resident Evil / Biohazard

Capcom a indéniablement fait des efforts pour permettre à tous joueurs de trouver bon lui semble dans Resident Evil 6. Le jeu se place entre un mélange d'horreur et d'action que l'éditeur intitule « dramatic horror », même si sur la balance le côté action pèse relativement plus lourd. La société nous rappelle aussi qu'elle est la fondatrice des fameux Street Fighter avec des phases de combats impressionnantes style "beat'em all".

Resident Evil 6 est graphiquement beau mais manque de netteté. Les personnages sont assez bien modélisés et les environnements tapent à l’œil. Seules les armes et quelques aliasing viendront en gâcher les détails.

Le jeu varie aussi bien ses lieux que ses monstres ; il existe plusieurs mutations auxquelles vous allez devoir faire face dont toutes ne se ressemblent pas et ont des points faibles différents. Le virus-C est créatif et n'épargne personne. Il vous sera donc primordial d'avoir une tactique pour les affronter surtout si vous jouez en coopération (en ligne ou écran séparé). Les trois protagonistes (Leon S. Kennedy, Chris Redfield et Jake Muller) accompagnés chacun de leur doublure : Héléna Harper, Piers Nivans et Sherry Birkin n'abattrons pas le même boss de fin et la jouabilité change en fonction du personnage contrôlé. Rappelons qu'il est possible de s'équiper d'habilités qui aideront dans le jeu, comme augmenter son endurance pour réaliser plus de tirs rapides ou encore obtenir une puissance d'attaque supérieure pour être plus efficace contre les infectés du virus chrysalide.

Demandé depuis des lustres par les puristes, tirer en se déplaçant fait désormais partie intégrante du gameplay. Nos héros sont aussi capables de glisser, esquiver et se mettre à couvert. Tous ces mouvements ne sont pas sans rappeler Vanquish, le jeu de Sega. De quoi renforcer l'aspect action au détriment de l'horreur. Ils vous seront tout de même utiles par moments surtout contre quelques bêtes assez coriaces.

Comme depuis Resident Evil 4, des scènes de QTE apparaîtrons et il vous faudra appuyer vite et/ou au bon moment pour effectuer des attaques corporelles, se défendre quand on se fait attraper par un ennemi (sorte de seconde chance) ou encore se sortir de situations périlleuses.

La durée de vie est tout bonnement incroyable : trois campagnes disponibles qui représentent à elles seules quasiment trois jeux différents. C'est comme si vous aviez Resident Evil 6, Resident Evil 7 et Resident Evil 8 (exagération) !

Une campagne unique se finira en 8-9 heures voire 10 heures si vous prenez vraiment le temps de fouiller et de rechercher les emblèmes.

De manière générale elle se bouclera en 7-8 heures, et en rushant elle pourra prendre facilement 5 heures si ce n'est moins pour les amateurs de speedrun.

RE6 se résume donc naturellement en pas moins de 20 heures. Une fois terminées, ces trois campagnes laisserons place à une nouvelle histoire complémentaire : celle d'Ada Wong, plus courte.

Notez que le mode Mercenaires est présent dès le début du jeu dans les extras avec le mode Chasse à l'homme. Dans ce dernier vous rejoignez un joueur en ligne en pleine partie où vous incarnez les méchants pour perturber le joueur.

Le scénario s'offre un casting de titans : Léon S. Kennedy et Chris Redfield, les deux machos de la série réunis pour la première fois – Chris et Ada qui ne s'étaient jamais rencontrés, sans oublier le comeback de Sherry Birkin, la fillette de Resident Evil 2 (qui a bien grandi !) et son protecteur (alors qu'elle est censée le protéger en principe) Jake Muller qui n'est autre que le fils de l'antagoniste réputé : Wesker, possédant un sang précieux qui peut aider à combattre le virus. Comment Chris, ennemi numéro 1 de l'ancien Albert réagira en apprenant que la clef pour sauver le monde est le fils de celui qui a failli le détruire ?

Néanmoins la narration s'étale dans tous les sens, et le reste du casting n'apporte rien : Héléna Harper est un fantôme, Piers Nivans un cliché du genre. On sent que ces persos sont juste là pour faire profiter la co-op.

• Note : 6/10 - Moyen

1. Qualités : Bestiaire inventif, durée de vie généreuse, coopération améliorée.

2. Défauts : Gameplay accablant et scripté, QTE redondants, scénario digne d'un film mais qui en fait trop.

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